Dans le cadre d’une location, le terme « cautionnement » revient souvent, mais que recouvre-t-il exactement ? Il s’agit d’un concept juridique essentiel tant pour les locataires que pour les propriétaires.
Le cautionnement est une garantie pour le bailleur et un engagement pour le garant.
Comprendre l’acte de cautionnement
L’acte de cautionnement est un document juridique par lequel une personne s’engage à payer les dettes d’une autre.
En matière de location, il garantit le paiement du loyer et des charges locatives en cas de défaillance du locataire.
Ce document formalise l’engagement du garant auprès du propriétaire ou du bailleur.
Plus précisément, le cautionnement peut être solidaire ou simple. Dans le cadre d’un cautionnement solidaire, le créancier peut se tourner immédiatement vers la caution en cas de non-paiement par le débiteur principal.
À travers cet acte, la personne qui se porte garant, appelée caution, prend un engagement ferme, souvent pour toute la durée du contrat de location.
Les types de cautions
Il existe deux types principaux de cautions : la caution personne physique et la caution personne morale.
Une personne physique peut être un parent, un ami ou toute autre personne de confiance. Une personne morale peut être une entreprise ou une institution prête à se porter garante.
Le choix entre ces deux types de cautions dépend des besoins et des préférences du bailleur et du locataire.
Le rôle du code civil
L’acte de cautionnement est encadré par le Code civil, qui en fixe les règles et les obligations.
Selon ce corps de lois, le cautionnement doit être écrit pour être valide. Les articles 2288 à 2320 du Code civil précisent les modalités de l’engagement et les obligations des parties.
L’acte de caution doit mentionner le montant maximum de l’engagement, la durée et les conditions de mise en œuvre.
Le bailleur ne peut exiger plus que ce qui est stipulé dans l’acte. Respecter ces règles est crucial pour éviter les litiges et assurer la validité de l’engagement.
Garanties et engagements
En cas de manquement du locataire, le créancier professionnel, souvent le propriétaire, peut se tourner vers la caution pour obtenir le paiement des dettes locatives.
Cet engagement peut couvrir non seulement le loyer, mais aussi les charges et les éventuels dommages causés au logement.
L’acte de cautionnement doit également préciser si l’engagement est limité dans le temps ou s’il court jusqu’à la fin du bail.
La durée de l’engagement est une clause cruciale qui doit être négociée et clairement définie pour éviter toute ambiguïté.
La procédure de mise en place d’un acte de cautionnement
Pour mettre en place un acte de cautionnement, plusieurs étapes doivent être suivies. Tout d’abord, il est essentiel d’identifier la personne qui se portera garante.
Cette caution doit être informée de la nature de son engagement et des risques associés. Une fois la caution identifiée, il faut rédiger l’acte en respectant les exigences légales.
Rédaction et signature
La rédaction de l’acte de cautionnement doit être précise et conforme aux dispositions du Code civil.
L’acte doit inclure les informations suivantes :
- Identité du locataire et de la caution
- Montant maximum garanti
- Durée de l’engagement
- Conditions de l’engagement
Après avoir rédigé l’acte, il est impératif que toutes les parties le signent.
La caution doit également mentionner de sa propre main une phrase confirmant son engagement, pour prouver qu’elle a bien pris conscience de ses obligations.
Exigences du propriétaire
Le propriétaire peut exiger un dépôt de garantie en plus de l’acte de cautionnement.
Ce dépôt, souvent équivalent à un ou deux mois de loyer, est une sécurité supplémentaire en cas de dégradations ou de non-paiement.
Il est crucial de noter que le dépôt de garantie et la caution sont deux choses distinctes.
Droits et obligations des parties
Les droits et obligations des différentes parties sont clairement définis dans un acte de cautionnement. La caution a le droit de se retirer de son engagement sous certaines conditions, mais elle doit respecter les stipulations de l’acte.
Droits de la caution
La caution peut, dans certains cas, demander à être déliée de son engagement.
Cela peut se produire si le locataire quitte le logement ou si le bail est modifié sans son accord. Toutefois, la caution reste engagée pour les dettes accumulées avant la fin de son engagement.
Obligations du bailleur
Le bailleur doit informer la caution de tout manquement du locataire. Cette communication est essentielle pour permettre à la caution de prendre les mesures nécessaires pour honorer son engagement.
Le bailleur doit également respecter les termes du contrat de location et ne pas exiger plus que ce qui est stipulé dans l’acte de cautionnement.
Les conséquences du non-paiement
Le non-paiement des loyers a des conséquences importantes pour le locataire et la caution. En cas de défaut de paiement, le bailleur peut se tourner vers la caution pour récupérer les sommes dues.
Pour le locataire
Pour le locataire, ne pas payer le loyer peut entraîner des procédures judiciaires et une expulsion. Le locataire reste responsable de ses dettes locatives jusqu’à leur règlement complet.
Pour la caution
Pour la caution, le non-paiement par le locataire implique de devoir honorer les dettes. Si la caution ne peut pas payer, elle peut être poursuivie en justice. Cela impacte sa situation financière et sa capacité à se porter garant à l’avenir.
