Dans le cadre d’une location, les charges récupérables jouent un rôle essentiel dans la répartition des coûts entre le propriétaire et le locataire.

Ces charges représentent les dépenses engagées par le bailleur pour l’entretien et le bon fonctionnement du logement et de l’immeuble, et qui peuvent être récupérées auprès du locataire.

Comprendre les charges récupérables

Les charges récupérables, ou charges locatives, sont des frais que le propriétaire engage pour l’entretien du logement et de l’immeuble, et dont il peut demander le remboursement au locataire.

Par exemple, les dépenses liées à l’eau, au chauffage, à l’entretien des parties communes ou encore à l’enlèvement des ordures ménagères sont souvent considérées comme des charges locatives récupérables.

Ces charges permettent de garantir un cadre de vie agréable pour le locataire tout en assurant la gestion locative efficace pour le bailleur.

La distinction entre charges récupérables et non-récupérables est déterminée par la loi et doit figurer de manière explicite dans le bail.

La répartition des charges en copropriété

Dans le contexte d’une copropriété, les charges sont réparties entre les copropriétaires selon leurs tantièmes.

Les charges de copropriété comprennent généralement les dépenses liées à l’exploitation et à l’entretien des équipements collectifs et des espaces extérieurs.

Chaque copropriétaire doit s’acquitter de sa part des charges, qui inclut également la part récupérable par le locataire.

Les charges locatives récupérables en copropriété concernent notamment l’entretien des parties communes, l’éclairage, le nettoyage, l’ascenseur et les frais liés au chauffage collectif.

Les petites réparations à la charge du locataire

La loi impose au locataire d’assumer certaines petites réparations, aussi appelées menues réparations, qui sont nécessaires pour maintenir le logement en bon état.

Ces dépenses sont considérées comme des charges locatives récupérables car elles sont directement liées à l’usage quotidien du logement.

Parmi ces petites réparations, on trouve le remplacement des ampoules, la réparation des interrupteurs, l’entretien des robinetteries, la vidange des fosses septiques, et bien d’autres.

Remplacement des ampoules :

• Prix des ampoules : 2 à 10 € environ par ampoule selon le type : incandescent, LED, etc.
• Frais de main-d’œuvre si on fait appel à un professionnel : 20 à 50 €environ.

Réparation des interrupteurs :

• Coût d’un interrupteur : 5 à 30 € environ selon le modèle.
• Frais de main-d’œuvre : 50 à 100 €environ.

Entretien des robinetteries :

• Remplacement d’un joint : 1 à 5 € environ pour le joint.
• Intervention d’un plombier : 70 à 150 €environ.

Vidange des fosses septiques :

• 150 à 300 €environ, voire plus selon la taille de la fosse et la région.

Autres réparations courantes :

• Remplacement de flexibles de douche : 10 à 30 € environ pour le flexible, avec un coût de main-d’œuvre de 50 à 100 €.
• Entretien des systèmes de ventilation : 50 à 150 €environ.
• Remplacement de serrures simples : 30 à 100 €environ, plus entre 50 à 150 € de main-d’œuvre.

Notez toutefois que ces montants varient suivant la région, la complexité de la tâche, le prestataire choisi, et les matériaux nécessaires.

En général, ces dépenses ne sont pas engagées par le propriétaire, mais si elles le sont, elles peuvent être récupérées auprès du locataire.

De ce fait, il est conseillé de vérifier le bail pour s’assurer des conditions précises et des obligations de chaque partie.

La régularisation annuelle des charges

La régularisation annuelle des charges est une étape clé dans la gestion locative.

Chaque année, le bailleur doit faire le point sur les dépenses engagées et comparer les montants provisionnels perçus avec les montants réels des charges.

Cette régularisation permet d’ajuster les paiements du locataire en fonction des dépenses effectives.

Les charges récupérables sont calculées et présentées de manière transparente au locataire.

En cas de trop-perçu, le propriétaire doit rembourser le locataire. À l’inverse, si les dépenses ont été sous-estimées, le locataire devra régler la différence.

Une gestion rigoureuse et transparente des charges est essentielle pour maintenir une relation saine et de confiance entre bailleur et locataire.

La liste des charges récupérables

Afin de clarifier ce que recouvrent les charges récupérables, voici une liste non exhaustive des dépenses que le bailleur peut récupérer auprès du locataire :

• Eau : consommation d’eau, entretien des canalisations.
• Chauffage : entretien des installations de chauffage collectif.
• Ordures ménagères : frais liés à l’enlèvement et au traitement des ordures ménagères.
• Entretien des parties communes : nettoyage, électricité, entretien des espaces verts.
• Ascenseur : entretien et réparation de l’ascenseur.
• Espaces extérieurs : entretien des jardins et des voies d’accès.
• Exploitation et entretien des installations communes telles que la chaudière collective, les antennes de télévision, etc.