Quels sont les organismes d’intermédiation locative ?

L’intermédiation locative, vous en avez sûrement entendu parler. Cette solution permet à des propriétaires bailleurs de louer leur logement à des personnes en situation de précarité, par le biais d’une association ou d’un organisme social.

Le rôle de l’intermédiation locative

Avant de nous attarder sur les organismes d’intermédiation locative, il est important de comprendre leur rôle.

L’intermédiation locative est une réponse à un double problème : d’un côté, des propriétaires qui peinent à louer leur bien et à percevoir régulièrement leur loyer ; de l’autre, des personnes en difficulté qui cherchent un logement.

Cette solution vise donc à sécuriser les revenus des propriétaires et à offrir un toit à ceux qui en ont besoin.

Les organismes sociaux

Parmi les acteurs de l’intermédiation locative, on trouve en premier lieu les organismes sociaux. Leur mission ? Accompagner les propriétaires dans la gestion locative de leur bien, mais aussi les locataires dans leur recherche de logement.

Ces organismes assurent notamment le paiement du loyer aux propriétaires, même en cas d’impayés de la part du locataire. Ils peuvent également prendre en charge une partie des travaux de rénovation du logement.

L’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) fait partie de ces organismes sociaux.

Grâce à son dispositif  » Louer abordable « , l’ANAH propose aux propriétaires de signer une convention avec l’État.

En contrepartie d’un loyer modéré, ces derniers bénéficient d’avantages fiscaux et de la garantie de percevoir leurs loyers.

Les associations d’intermédiation locative

Les associations d’intermédiation locative jouent également un rôle clé dans la mise en relation entre propriétaires et locataires.

Elles assurent un accompagnement social pour les locataires, facilitant ainsi leur insertion.

Parmi les associations les plus connues, on peut citer :

  • Le Secours Catholique : cette association propose une intermédiation locative pour des logements allant du studio au T3. Elle assure également un suivi social pour aider les locataires à retrouver une stabilité.
  • SOS Familles Emmaüs : cette association met en relation des propriétaires et des locataires en situation de précarité. Elle assure le paiement du loyer et propose un accompagnement social pour les locataires.
  • Solidarités Nouvelles pour le Logement (SNL) : cette association propose des logements à des personnes en situation de précarité. Elle assure également un accompagnement social pour les aider à retrouver une stabilité.

Les bailleurs sociaux

Les bailleurs sociaux peuvent également jouer un rôle dans l’intermédiation locative.

Ils disposent souvent d’un parc de logements important et peuvent faciliter la mise en relation entre propriétaires et locataires.

Par ailleurs, ils sont en mesure de proposer des logements à des tarifs préférentiels, facilitant ainsi l’accès au logement pour les personnes en situation de précarité.

L’importance de l’intermédiation locative

L’intermédiation locative est un dispositif essentiel pour favoriser l’accès au logement pour tous.

Elle offre des garanties aux propriétaires et permet aux personnes en situation de précarité de trouver un toit.

Voici une estimation approximative des montants maximums de ces loyers ou garanties pris en charge par les principaux dispositifs d’intermédiation locative en France.

Solibail

  • Loyer maximum pris en charge : entre 600 € et 1 200 €/mois, selon la taille du logement et la région. En Île-de-France par exemple, le plafond peut atteindre 1 200 € pour un T3.

Loc’Avantages (anciennement Louer Abordable)

  • Loyer maximum pris en charge :
  • Zone A bis (Paris et proche banlieue) : 1 500 €/mois environ pour un T3.
  • Zone B1 (grandes agglomérations) : entre 800 € et 1 200 €/mois pour un T3.
  • Zone C (zones rurales) : moins de 600 €/mois pour un T3.

Agence Immobilière à Vocation Sociale (AIVS)

  • Loyer maximum pris en charge : les montants varient, mais sont souvent alignés avec les loyers sociaux, donc entre 400 € et 900 €/mois, selon la région et la taille du logement.

Garantie Visale

  • Loyer maximum couvert :
  • Île-de-France : jusqu’à 1 500 €/mois.
  • Reste de la France : jusqu’à 1 300 €/mois.

Autres dispositifs locatifs solidaires

  • Loyer maximum pris en charge : variable selon les dispositifs locaux, mais souvent alignés avec les loyers sociaux ou intermédiaires, soit environ 400 € à 900 €/mois.

Cités à titre indicatif, ces montants peuvent varier suivant les spécificités locales, la taille du logement, et les négociations individuelles entre les organismes d’intermédiation locative et les propriétaires.

Grâce à l’action des organismes sociaux, des associations et des bailleurs sociaux, l’intermédiation locative contribue à la lutte contre le mal-logement et à la mixité sociale.

Les avantages pour les propriétaires

Pour les propriétaires, l’intermédiation locative offre de nombreux avantages.

Non seulement ils sont assurés de percevoir leur loyer, mais ils bénéficient également d’un accompagnement dans la gestion de leur bien.

Par ailleurs, en louant leur logement via un organisme d’intermédiation locative, ils peuvent bénéficier d’avantages fiscaux et de subventions pour réaliser des travaux de rénovation.

L’implication des agences immobilières sociales

Une autre catégorie d’acteurs clé dans le dispositif d’intermédiation locative est celle des agences immobilières sociales.

Ces structures, souvent de statut associatif, ont une véritable vocation sociale.

Elles ont pour mission de gérer un parc privé de logements mis à disposition par des propriétaires souhaitant s’engager dans une démarche solidaire.

Ces agences se positionnent comme un tiers entre le propriétaire et le locataire.

Elles prennent en mandat de gestion le bien du propriétaire et se chargent de trouver un locataire en situation de précarité.

Elles assurent ensuite la gestion locative du bien, le recouvrement des loyers et l’accompagnement du locataire.

Les logements conventionnés et les avantages fiscaux

L’intermédiation locative permet également de bénéficier d’un dispositif de logements conventionnés.

En signant une convention ANAH (Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat), le propriétaire s’engage à louer son bien à un loyer modéré pendant une durée déterminée.

En contrepartie, il bénéficie d’avantages fiscaux considérables, comme une réduction d’impôt sur les revenus locatifs.

Les propriétaires qui s’engagent dans cette démarche contribuent à la création d’un parc de logements à loyers maîtrisés, accessibles aux ménages aux revenus modestes.

Ils participent ainsi à une politique de l’habitat solidaire et inclusive.

La contribution des collectivités locales

Les collectivités locales ont également un rôle à jouer dans l’intermédiation locative.

Elles peuvent encourager les propriétaires à mettre leur bien en location sociale en offrant des incitations fiscales supplémentaires ou en facilitant le processus de mise en location.

Certaines collectivités, comme la mairie de Paris, ont même créé leur propre agence immobilière sociale pour gérer leur parc de logements sociaux.

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