Le parcours d’un étudiant est parsemé de découvertes et de challenges. Entre les cours, les révisions et la gestion du budget, s’installe parfois la question de la taxe d’habitation.

Cette obligation fiscale suscite souvent des interrogations, notamment lorsque l’on devient locataire pour la première fois.Vous êtes étudiant ou parent d’un étudiant et vous vous demandez comment fonctionne cette taxe en 2025 ?

La taxe d’habitation : définition et fonctionnement général

La taxe d’habitation est une contribution locale requise pour tout logement en France. Elle est due par toute personne disposant d’un bien immobilier au 1er janvier de l’année d’imposition.

Même si, depuis quelques années, une réforme a progressivement exonéré de nombreux foyers, cette taxe demeure un sujet complexe, notamment pour les étudiants.

Fonctionnement de base de la taxe d’habitation

La taxe d’habitation est calculée en fonction de la valeur locative cadastrale du logement, elle-même déterminée par les services fiscaux.

Cette valeur tient compte non seulement de la superficie et des caractéristiques du bien, mais aussi de son environnement.

Qui est concerné ?

Généralement, c’est la personne occupant le logement au 1er janvier qui est redevable de la taxe d’habitation. Pour les étudiants, cela signifie que si vous louez un appartement, vous serez tenu de déclarer ce logement dans votre déclaration fiscale.

Pourquoi les étudiants sont-ils concernés ?

Beaucoup d’étudiants louent des logements pour la durée de leurs études. Bien que leurs revenus soient souvent modestes, ils peuvent être redevables de cette taxe, sauf exonération spécifique.

Heureusement, des dispositifs existent pour alléger cette charge, surtout si l’on bénéficie de bourses du CROUS ou si certains critères de revenus sont respectés.

Les exemptions et allègements pour les étudiants

Dans le cadre de la politique fiscale française, plusieurs mesures permettent aux étudiants de bénéficier d’exemptions ou d’allègements concernant la taxe d’habitation. L’acquisition de ces avantages fiscaux nécessite cependant de remplir certaines conditions bien précises.

Exonérations liées aux revenus

L’un des critères primordiaux pour bénéficier d’une exonération repose sur le niveau de revenus. Les étudiants dont les revenus annuels ne dépassent pas un seuil fixé peuvent être exonérés entièrement ou partiellement de la taxe d’habitation. Ce seuil est défini par le gouvernement et réévalué chaque année pour s’adapter aux évolutions économiques.

Logements spécifiques : les résidences étudiantes

Si vous êtes logé dans une résidence étudiante, gérée par le CROUS ou un autre organisme, vous pourriez également bénéficier de l’exonération de la taxe d’habitation.

C’est également le cas des logements en résidence universitaire public. Pour information, la gestion de ces derniers est réalisée par les établissements d’enseignement supérieur ou encore les collectivités locales.

L’exonération est ensuite éligible aux logements conventionnés par l’Etat. Du reste, vous pouvez bénéficier d’un allègement dans le cas d’une location chez l’habitant. L’allègement va ensuite dépendre du montant du loyer. Ces logements, conçus spécifiquement pour les étudiants, remplissent souvent les conditions d’exemption fiscale.

Le rôle des parents

Si vous êtes toujours rattaché au foyer fiscal de vos parents, c’est souvent eux qui doivent déclarer la taxe d’habitation, ce qui peut impacter leurs impôts et potentiellement vous faire bénéficier d’une réduction. Toutefois, cela dépend de votre situation particulière, notamment si vous résidez dans une ville différente pour vos études.

Comment déclarer sa taxe d’habitation en tant qu’étudiant ?

La déclaration de la taxe d’habitation peut sembler ardue pour les étudiants, surtout si c’est la première fois que vous êtes confronté à cette situation. Pourtant, comprendre les étapes permet d’éviter bien des tracas.

Remplir sa déclaration fiscale

Avant toute chose, il est crucial de remplir correctement votre déclaration fiscale. Cela inclut de mentionner le logement que vous occupez au 1er janvier de l’année. Pour les étudiants, il s’agit souvent du studio ou de l’appartement loué pour l’année universitaire.

Quels documents fournir ?

Pour simplifier le processus, préparez quelques documents essentiels :

• Votre contrat de location.

• Les justificatifs de revenus : bourses, allocations, salaires.

• Tout autre document relatif à votre situation particulière (comme un avis d’imposition antérieur).

Des démarches simplifiées

Heureusement, les démarches administratives ont été numérisées, facilitant grandement le processus pour les étudiants. Vous pouvez désormais faire une grande partie de ces démarches en ligne via le site des impôts, vous permettant de suivre votre dossier en temps réel et d’éviter les files d’attente en guichet.

La procédure à suivre pour bénéficier d’un allègement

Vous vous posez sûrement des questions concernant les étapes à suivre pour profiter d’un allègement sur la taxe d’habitation. Etant donné que l’allègement ou l’exonération est au nom de l’étudiant, celui-ci doit effectuer lui-même la procédure.

Premièrement, vous devez vous approcher du centre des finances publiques pour exposer votre cas. Parmi les dossiers que vous devez réunir, il y a la déclaration de revenu. Celui-ci doit également être à votre nom. Parallèlement à cela, vous devez faire en sorte de ne plus être rattaché fiscalement à vos parents.

Surtout, n’oubliez pas de bien préciser si le logement étudiant est votre résidence principale ou votre résidence secondaire. Sachez qu’aujourd’hui, la taxe d’habitation est exonérée totalement pour la plupart des résidences principales. Il s’agit donc d’un point crucial à respecter dans le cas où vous souhaitez avoir une réponse positive.

Les impacts de la réforme de la taxe d’habitation de 2020

La réforme de la taxe d’habitation, amorcée en 2018 et concrétisée en 2020, a marqué un tournant important en allégeant, voire supprimant, cette taxe pour une majorité de foyers. Mais qu’en est-il des étudiants ?

Un allègement progressif

Initialement, la réforme prévoyait un allègement progressif de la taxe d’habitation pour les ménages modestes, incluant une grande partie des étudiants.

En 2025, la quasi-totalité des étudiants ne paient plus, ou très peu, de taxe d’habitation, à condition de respecter certaines conditions de revenus.

Les foyers non éligibles

Cependant, certains foyers, notamment ceux avec plusieurs sources de revenus, peuvent encore être redevables C’est le cas si vous cumulez des stages bien rémunérés ou un emploi à temps partiel significatif..

Le rôle des collectivités locales

Les collectivités locales ont aussi leur mot à dire : les taux d’imposition varient selon les communes, impactant directement le montant de la taxe d’habitation. Ainsi, résider en grande ville ou en périphérie peut influencer le montant dû.